La question se pose manifestement pour beaucoup de salariés de notre entreprise. Tout le monde ou presque chez Tokheim Service France est au courant que les élections professionnelles vont avoir lieu dans peu de temps, à partir du 27 novembre 2023 pour être précis. À cette occasion, certains d'entre vous peuvent constater que l’ambiance au travail se tend un peu plus que d'habitude. Les regards changent, la direction se fait plus présente. La pression monte ! La cause en est : et si la CGT gagnait du terrain ?

Mais comment une organisation syndicale au service des salarié·e·s et représentée par des salarié·e·s peut-elle causer cette pression ? Elle n'en a évidemment pas les moyens, mais la direction, quant à elle, oui. Pour quelle raison alors une direction aurait-elle un intérêt à exercer une pression sur ses salarié·e·s ? Les élections professionnelles !

L'enjeu est important pour une entreprise qui défend avant tout les intérêts de ses actionnaires, car un syndicat majoritaire pèse et influe (en principe) sur les décisions des dirigeants de cette même entreprise. Nous savons tous que les intérêts du patronat et des actionnaires sont aux antipodes de ceux des salarié·e·s que nous sommes et représentons. Toujours plus de profits pour les actionnaires et une rémunération du travail juste pour les salarié·e·s. Et aussi une répartition juste des richesses que les salarié·e·s ont produites par leur travail.

Ainsi, stratégiquement, une entreprise a un intérêt majeur à défavoriser et combattre le syndicat susceptible de contrarier ses intérêts. Des représentants du personnel pugnaces et une organisation syndicale revendicative ne sont pas les bienvenus à la table car ils rendent la vie beaucoup plus difficile pour nos dirigeants qui ne pensent qu’à leurs profits. Sans nous tromper, nous pouvons dire que la CGT Tokheim fait partie de cette catégorie d'organisation syndicale combattue par le patronat. Il n’y a qu’à voir les réactions urtico-épidermiques de nos dirigeants face à nous, à nos combats et à nos revendication.

Bref. C'est les élections ! Avec leur petit cortège traditionnel de petits conseils avisés, de menaces, mises en garde et avertissements à peines voilés ou par personnes interposées, des manœuvres mensongères...Tout ça pour dissuader les salarié·e·s de soutenir la CGT !

« Ils font rien qu'à nous emmerder à la CGT !» (faut bien rigoler un peu). Mais en fait, non, pas du tout. Nous contrarions leurs intérêts au bénéfice de ceux des salarié·e·s. Nous sommes parfaitement dans notre rôle. Tout ceci n'est donc pas sérieux et pourrait même être risible si les enjeux n'étaient pas si importants.

Mais au-delà des enjeux, il y a la méthode employée. Elle porte un nom : la discrimination. En France, c'est un délit puni par la loi. Pour nous, la CGT Tokheim, c’est un problème récurrent auquel nous sommes confrontés au seins de notre entreprise et pourtant nous sommes toujours présents et plus nombreux que jamais.

Pour ceux qui nous lisent, sympathisants (que je salue) et les autres… puissent-ils comprendre que même sous pression, il n'est pas de bon goût de scier la branche sur laquelle nous sommes tous assis.