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Blog de la CGTeam Tokheim
13 novembre 2023

Élections professionnelles 2023 : pourquoi nous n'avons pas signé d'accord sur les quatre dernières années

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Tout simplement parce que tous les accords de ces quatre dernières années représentaient une régression sociale. Et d'autre part, les négociations ne sont pas menées de façon transparente et loyale. Plusieurs fois, nous avons pu constater que la direction pratiquait les réunions en off avec ses organisations syndicales préférées. Elle ne l'a d'ailleurs jamais nié...

Les accords sur les rémunérations dans le cadre des NAO
Nos revendications étaient de 3% en 2020 et 2021, puis de 8,2 % en 2022 et 7,3 % en 2023. Nous demandions également une distribution « au talon », c’est-à-dire la même somme pour tout le monde afin de réduire les inégalités. Il nous était impossible d’être d’accord avec les miettes jetées par la direction. Nos revendications sont toutes applicables, et en devenant majoritaires, nous aurons les moyens de faire plier la direction dans notre sens lorsque nous serons en position de force à la table des négociations.

Les accords d’intéressement
En premier lieu, nous privilégions une rémunération sous forme de salaire, avec les cotisations qui permettent d’assurer la pérennité de notre système de  protection sociale. Les primes, c’est bien si la politique salariale de l’entreprise est à la hauteur. C’est un plus, mais nous ne pouvons pas nous contenter de « mieux que rien ». Sachez juste que la loi permet de distribuer jusqu’à 20 % de la masse salariale et que le dernier accord signé chez nous limite la prime d’intéressement entre 4 et 5 %...

L’accord de participation
Nous ne l’avons pas signé, car il n’y a pas eu de négociation à ce sujet ! La prime de participation est obligatoire et est calculée en fonction du bénéfice  net de l’entreprise. Si des organisations syndicales se vantent de l’avoir négociée et obtenue, c’est un argument électoraliste fallacieux.

Les accords de rachat de RTT
Nous n’en avons signé aucun, car ce dispositif est une vaste fumisterie destinée à vous tromper. Les jours de RTT sont acquis en travaillant. Les revendre, c’est travailler plus, donc faire des heures supplémentaires. L’entreprise ne fait aucun effort. Pire, elle a besoin de faire travailler plus, mais n’embauche  pas suffisamment. Cela lui permet de pallier ses problèmes de recrutement dus à des salaires à l’embauche trop faibles. Nous ne pensons pas que revenir aux 39 heures soit « un acquis social qui fait la fierté de TSF » comme nous pouvons le lire sur certains tracts.

L’accord télétravail (qui prendra fin le 5 mars 2024)
Nous ne l’avons pas signé car nos revendications ambitieuses ont été balayées d’un revers de main par la direction. Dans cet accord, l’employeur n’accorde  pas les moyens nécessaires aux télétravailleur·se·s (qui ont les mêmes droits que les salarié·e·s travaillant sur site) et l’octroi de jours de télétravail est décidé à la tête du client, pas seulement sur la base du volontariat comme on nous le fait croire.

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