Une grève, oui, mais en intersyndicale
Retour sur les négociations salariales et notre position
Vous avez tous sans doute été informés d'une façon ou d'une autre sur la grève initiée par le syndicat majoritaire prévue le Lundi 29 juin.
Avant de vous donner notre position sur cette grève, nous souhaitons vous faire un retour sur les réunions NAO. Nous avons eu trois réunions avec la direction, durant lesquelles nous n'avons obtenu que des informations partielles et partiales sur la situation économique de l'entreprise. À la troisième réunion, le DRH nous a enfin dévoilé les intentions de la direction, à savoir : 0.5% en AG pour les non cadres, 0.5% en AI pour les cadres, 20 centimes de revalorisation du panier repas, 2€ de revalorisation sur les forfaits découchés, revalorisation du ticket restaurant passant à 3.64€ part salariale et 5.36€ part patronale et la prime de transport reconduite à titre exceptionnel.
En réaction à cette annonce, unilatéralement et sans concertation avec les autres syndicats présents (CGT et CFE-CGC), le syndicat majoritaire FO a quitté la table des négociations en brandissant la possibilité d’un mouvement social.
Suite à cela, les organisations syndicales ont été convoquées une à une par le directeur général par le biais du DRH, et nous avons été reçus séparément par ces deux derniers et le directeur financier France. Lors de cette réunion en off, il nous a été dressé un tableau très sombre de la situation économique de l'entreprise, le directeur général nous a même assuré qu'il s'était battu pour obtenir 0,5% d'augmentation car l'intention du groupe était de geler les salaires cette année.
Nous avons ensuite appris qu'une négociation en off avait lieu avec le syndicat majoritaire, qui a annulé un mouvement de grève prévu pour le 22 juin 2015, annoncé sur le site FO Métaux dès le 11 juin 2015 (http://www.fo-metaux.org/Actualites/652). Il semblerait que ces négociations secrètes n'aient pas abouti, puisqu'aujourd'hui nous apprenons que le syndicat majoritaire prévoit une grève pour Lundi 29 juin.
Notre position sur ce mouvement est la suivante :
- Le syndicat majoritaire par son attitude donne l’impression de vouloir jouer cavalier seul, avec pour conséquence un mouvement moins fédérateur et moins puissant que s’il était issu d’une intersyndicale.
- Ne sachant précisément pas quelles sont les revendications du syndicat majoritaire, n’ayant aucune information sur les modalités, la durée, ou la reconduction ou non de ce mouvement, ni sur la façon dont celui-ci sera négocié ou conclu, nous n’appelons pas à suivre cette grève.
- Toutefois, tenant compte de la situation et par solidarité pour les gens qui vont se mobiliser, dans l’esprit de ne pas diviser les salariés ni casser le mouvement initié par FO, notre consigne est de laisser nos syndiqués et sympathisants décider librement s'ils veulent faire grève ou non avec toute l’expectative et le flou qui entourent son organisation et ses revendications.
Vu la gravité de la situation, nous à la CGT, nous porterons les revendications suivantes auprès de la direction :
- Augmentation de 3% pour tous,
- Revalorisation des paniers repas à 17€ (l'URSSAFF permet d'aller jusqu'à 17,90€ sans taxation supplémentaire),
- Régularisation des 2% sur les cotisations retraite des ex-Sogen et ex-EIN durant la période entre l’harmonisation des statuts de 2000 et le taux moyen pondéré mis en place en 2008.
- Mise à plat de la mutuelle et renégociation afin de retrouver les garanties que nous avions avant la signature avec Verspieren.
Par ailleurs, nous demanderons une réunion intersyndicale afin de défendre les intérêts des salariés. Lorsque les dirigeants négocient en off avec les seuls élus FO, nous estimons que tous les salariés sont lésés.
Une grève, oui, mais en intersyndicale.